Visa pour l’image : L’unique festival de photojournalisme au monde revient à Perpignan

La 37ème édition du festival de photojournalisme Visa pour l’image fera son grand retour cette année à Perpignan du 30 août au 14 septembre.

Visa pour l'image, la 37ème édition du festival de photojournalisme

Crédit : 100% Pays Catalan

Publié : 7 mai 2025 à 10h30 par Lucie Millet

Créé en 1989, Visa pour l’image a pour mission de mettre en lumière le travail des photojournalistes et ce qu'il se passe dans le monde. 25 expositions gratuites sur des sujets d’actualité internationaux très divers seront exposées dans une dizaine de lieux emblématiques de Perpignan. Les soirées de projection, retraçant les événements les plus marquants de septembre 2024 à août 2025, reviendront aussi du 1er au 6 septembre à 21h30 au Campo Santo.


 


« Porter un regard sur le monde »


A travers Visa pour l’image, l’un des objectifs principaux est de garder un œil ouvert sur des sujets actuels du monde, mis sur le devant de la scène ou au contraire dont on ne parle pas, à propos de divers thématiques : les conflits, les guerres, les crises humanitaires, l’environnement, les sociétés, la culture, etc.


Pour cette 37ème édition, les expositions porteront notamment sur les évènements marquants de 2024 et 2025 : le conflit israélo-palestinien, la première année de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis et la guerre en Ukraine. Il y aura aussi des expositions sur des sujets plus dans l’ombre comme le centre de détention au Salvador ou encore les conséquences de la production alimentaire. Enfin, d’autres expositions porteront sur le travail de photojournalistes reconnu comme Jean-Louis Courtinat ou Stephen Shames.

Conférence de presse de Visa pour l'image (06/05/25)

Crédit : 100% Pays Catalan

 


Un festival essentiel pour les jeunes


L’autre mission principale du festival est de pouvoir transmettre aux jeunes la réalité du monde. Pour cela, les expositions seront spécialement ouvertes aux groupes scolaires du 15 au 19 septembre et du 22 au 26 septembre. Avec la montée des fakes news sur les réseaux sociaux notamment, Jean-François Leroy, directeur et fondateur de Visa pour l’image, se dit inquiet par le nombre de jeunes qui s’informent uniquement via le réseau social Tik Tok. Pour lui, le festival est un moyen de « montrer la réalité du monde » avec un objectif : « Le rôle de Visa […] est de leur montrer comment s’informer, comment lire une légende, comment vérifier une info, comment croiser une info, comment vérifier la source, donc oui c’est vraiment important », explique le fondateur.

Jean-François Leroy, fondateur de Visa pour l'image, au micro lors de la conférence de presse

Crédit : 100% Pays Catalan

 


Le métier de photojournaliste menacé


Le festival est aussi l’occasion de mettre en lumière le travail des photojournalistes, un métier à risque puisque certains sont prêts à risquer leur vie pour montrer la réalité du monde à travers leurs clichés. Le métier de photojournaliste est aussi menacé par la montée de l’intelligence artificielle. Jean-François Leroy se veut pour autant rassurant, le photojournalisme ne serait sûrement pas impacté par l’IA. Cependant, il va falloir selon lui prendre des dispositions pour que les images crées par l’IA soient créditées  « fabriquées par l’intelligence artificielle ».


 


Pour ceux qui ne pourront pas être présents, une visite virtuelle sera disponible sur le site officiel du festival.