Toulouse: L'ex-président du Stade toulousain Tennis mis en cause par la chambre régionale des comptes
Marc Tiersonnier réfute toute malversation
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Publié : 9 septembre 2025 à 8h20 par Cécile Gabaude avec AFP
L'ex-président de l'association Stade toulousain Tennis, Marc Tiersonnier, a réfuté ce lundi (8 septembre 205) toute malversation après sa mise en cause par un rapport de la chambre régionale des comptes qui pointe des "avantages financiers irrégulièrement octroyés", notamment plus de 600.000 euros de salaires indus. Evoqué dans un article du quotidien sportif L'Equipe, ce rapport, rendu public lundi, rappelle que l'association Stade toulousain Tennis, par laquelle sont passés les champions Benjamin Bonzi, Arthur Cazaux ou Hugo Gaston, est en liquidation judiciaire depuis fin mai 2024.
Sur la période 2019-2024 contrôlée par la chambre, l'association avait pourtant reçu "des soutiens financiers de près d'un million et demi d'euros, dont 946.000 euros d'aides publiques (collectivités, fédération ou ligue de tennis)", indique le rapport. La mise en liquidation est notamment liée à une "gestion peu rigoureuse de l'association" et à la confusion entretenue autour la gestion de deux sociétés commerciales détenues par l'association.
Les trois entités étaient en fait gérées par un même dirigeant, Marc Tiersonnier, président de l'association, qui, au sein des deux sociétés dont il était salarié, a bénéficié d'"avantages financiers irrégulièrement octroyés" au "préjudice de l'association", affirme la chambre.Véhicule de fonction, carte bancaire pour ses dépenses et des salaires pour un montant de 614.000 euros entre 2021 et 2024 font partie des éléments qu'elle pointe comme indûment perçus par l'intéressé.
Contacté par l'AFP, Marc Tiersonnier s'est dit "excessivement surpris" par la présentation faite par la chambre, estimant que "beaucoup d'éléments n'ont pas été pris en compte". Sur le fond, il affirme avoir "fait des erreurs" et n'avoir pas "assez écouté les conseils qui pouvaient (lui) être donnés et qui (lui) auraient évité de faire ces erreurs", mais il conteste toute malhonnêteté. "Et j'ai tout pour le prouver, tout est traçable", a-t-il déclaré. "J'assume la responsabilité de la mise en difficulté financière du club", a insisté M. Tiersonnier, tout en réfutant des "malversations volontaires".
La chambre lui reproche également d'avoir fait fonctionner l'association à partir d'un bureau composé de membres choisis par lui alors qu'il aurait dû s'appuyer sur un conseil de gestion prévu dans les statuts, pour valider les décisions prises. Dans cette affaire, la mairie de Toulouse a confirmé avoir déposé plainte, comme l'évoque le quotidien La Dépêche du Midi. Selon la chambre, des subventions d'investissement à l'association ont en effet fait l'objet de "transferts irréguliers" vers l'une des deux sociétés commerciales qu'elle détenait.
Les faits relatés par la Chambre sont "susceptibles d'être qualifiés d'abus de confiance et de rétrocession illégale de subventions de la part de l'association" et la mairie "se réserve en outre la possibilité de se constituer partie civile", a-t-elle indiqué. Selon l'Equipe, l'ensemble des faits évoqués a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire de la part du parquet de Toulouse. Joint par l'AFP, ce dernier n'était pas en mesure de confirmer l'information lundi après-midi.