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Vaccination, pass sanitaire : Jean Castex venu "à portée d’engueulades" faire de la pédagogie à Albi

19 août 2021 à 22h01 par Brice Vidal

Le Premier ministre était en déplacement dans le chef-lieu tarnais pour faire de la pédagogie sur la vaccination et vérifier la bonne application du pass sanitaire

 

Un copier-coller du déplacement du Premier ministre dans l’Aude, mercredi dernier. Jean Castex était en visite à Albi ce jeudi. Le chef du gouvernement a rencontré les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration avant de déambuler dans les rues piétonnes « à portée d’engueulade » comme disait un illustre Président du Sénat.

Première étape au Pontier place du Vigan où Jean Castex estimait ne pas avoir "laissé tomber les restaurateurs", ce que reconnaissait le patron de l’établissement Jean-François Miquel. Un opposant de la mouvance gilets jaunes interpellait alors le Premier ministre sur la situation en Israël, avec "l’épidémie qui reprend malgré la vaccination", " non il n’y a pas photo" rétorquait Jean Castex "les gens qui ne sont pas vaccinés se retrouvent dans une situation grave à l’hôpital". Même réponse à cette femme "pas vaccinée", "On survit tous, on en peut plus alors que la pandémie touche les personnes âgées ?".

Passées ces algarades, le  Gersois enchaînait les selfies avec enfants ou retraités. Le courant passait avec les restaurateurs, comme avec le patron de « ô vent d’anges » pour qui le pass sanitaire "est une solution pour rester ouvert, globalement les gens jouent le jeu."

 

Echange du Premier ministre avec un opposant au pass sanitaire.

 

Le Premier ministre faisait un détour par le centre de vaccination au Parc des Expositions, se faisant décrire la stratégie vaccinale départementale par la préfète et le responsable départemental de l'ARS. Arrivé au Centre hospitalier en grève, pas de comité d’accueil syndical mais pas de répit non plus : Jean Castex croisait Jérôme Cassan le délégué CGT du Centre Hospitalier. Le Premier ministre ne se défilait pas quand le syndicaliste pointait "actuellement l’attente de 3 ou 4h aux Urgences avec 40 personnes" en raison de la fermeture des Urgences de la clinique Claude Bernard "alors qu’ils reçoivent des budgets de l’ARS". Le directeur de l’ARS confirmait à demi-mot.

 

Pose photo dans les rues piétonnes.

 

Sortant du service de réanimation, le chef du gouvernement prenait la parole devant les micros vers 18 heures, évoquant les opposants à la vaccination "je ne critique pas les gens qui ont peur, il nous importe de les convaincre, personne n’est à l’abri. Ici à Albi il y a une patiente de 18 ans en réanimation". Il revenait sur les dégradations de lundi dans un centre de vaccination près de Toulouse "ce qui n’est pas admissible c’est le recours à la violence, les préfets ont reçu des consignes".

Le Premier ministre martelait son message "nous vaccinons pour protéger" et "arrêtons de nous faire des films" lâchait-il à l’égard des sympathisants anti-vax. L’ancien maire de Prades terminait sa journée albigeoise en croisant le fer avec un énième opposant, une aide-soignante qui l’apostrophait sur l’obligation vaccinale faite aux soignants "on n’est plus en démocratie, je refuse de me faire vacciner et au 15 septembre on me parle de suspension de mon contrat" clamait-elle, "moi Premier ministre, comment je peux expliquer que des gens comme vous dont le métier est de sauver des vies, vous porteriez, parce que vous n'êtes pas vaccinée, la maladie à des personnes hospitalisée : c'est pas possible."  

 

Jean Castex.

Visite au centre de vaccination du Parc des Expos.