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Un homme jugé devant les assises des P.O pour le meurtre d'Erika, 17 ans, retrouvée poignardée et égorgée en 2015 dans un parc à Perpignan

Kader Djidel, l'ex petit ami de la victime, est accusé de lui avoir tendu un guet-apens mortel.  

19 février 2019 à 16h16

Le procès de Kader Djidel s'est ouvert ce mardi devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Ce perpignanais âgé aujourd'hui de 21 ans est accusé d'avoir assassiné son ex petite-amie Erika en août 2015.

Une affaire sanglante qui avait terriblement ému ici dans le département il y a bientôt 4 ans.

En cette fin de journée d’été les services de police font une macabre découverte dans le parc Maillol à Perpignan. Celle du corps d’Erika Troadec, 17 ans. La jeune fille a été sauvagement assassinée. Elle porte de multiples traces de blessures et a été égorgée.

L'autopsie révèlera qu'elle a reçu en tout 35 coups de couteau.

 

Le suspect se livre de lui même à la police

Le lendemain un homme se présente au commissariat. Il s’agit de Kader Djidel, l'ancien petit-ami de la victime. Placé en garde à vue il reconnaîtra avoir tué la jeune fille pour des motifs de jalousie. Il ne supportait pas leur rupture. Le jeune homme âgé à l’époque de 18 ans refusera cependant d’admettre le caractère prémédité de son geste et évoque plutôt un coup de colère.

Pourtant c'est bien pour "assassinat" qu'il comparait cette semaine devant les assises. Ce qui signifie que la préméditation est donc bien retenue contre lui.

En effet l’enquête tend à démontrer qu'il harcelait la victime depuis qu'elle avait mis fin à leur histoire. Une relation qui aura duré 2 ans, émaillée de violence, à l'issue de laquelle l'accusé s'était mis en tête de reconquérir sa compagne par tous les moyens. N'hésitant pas à la suivre, l'espionner et même la frapper.

 

Piège mortel

Les investigations révèlent que Kader Djidel aurait mis en place un stratagème particulièrement sordide.

La jeune fille aurait été attirée dans un guet-apens. Un piège qui avait pour but de la surprendre avec un autre garçon. Pour cela le meurtrier présumé aurait demandé à un complice de lui donner rendez-vous.

Elle accepte et se rend donc dans ce coin isolé du parc, et c’est à ce moment-là qu'aurait surgit Kader Djidel armé d’un couteau avec un autre complice. Il aurait alors trainé la jeune fille par les cheveux avant de lu assèner un premier coup de lame.

L'écoulement abondant de sang aurait alors fait peur aux deux complices qui se seraient enfuis. Le suspect aurait ensuite continué à poignarder la jeune victime dans le dos, puis dans le ventre, avant de finir par l'égorger.

Les deux complices ont été condamné l’an dernier à deux ans de prison pour non-assistance à personne en danger. Kader Djidel lui connaîtra son sort à l’issue de son procès ce vendredi.

 

"J'attends la justice, et j'espère qu'elle sera à la hauteur"

Saida El Fakir est la mère de la victime. Elle assiste à l'audience depuis ce mardi matin. Un moment important qu'elle attendait depuis longtemps.