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Les Déferlantes n'auront finalement pas lieu à Perpignan

Après les polémiques qui ont suivi l'annonce de leur déménagement à Perpignan, les organisateurs des Déferlantes cherchent un nouveau site pour accueillir le festival catalan

10 janvier 2023 à 16h45 par La Rédaction


Enième rebondissement dans l'affaire des Déferlantes. Le plus gros festival des Pyrénées-Orientales doit encore une fois chercher une nouvelle ville pour l'accueillir. La polémique a démarré samedi avec l'annonce d'Indochine. Le groupe français, l'une des têtes d'affiche du festival, menaçait d'annuler sa venue, prévue le 8 juillet, s'il était maintenu à Perpignan, municipalité du Rassemblement National. Quelques jours plus tard, c'est Louise Attaque qui ajoute une pierre à l'édifice : nous vous l'annoncions ce matin, le groupe français affirme ne pas "cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération politique" de la mairie RN.
 

 

Un nouveau lieu recherché 

Par communiqué, les organisateurs de La Frontera Production viennent d'annoncer qu'ils renoncent à maintenir le festival à Perpignan, face aux tollé provoqué par les réactions de la part des artistes. Toutefois, l'événement devrait bien se tenir en pays catalan, comme il le fait depuis quinze ans. "Nous nous mettons dès à présent en quête d'un nouveau lieu pour que le festival puisse se tenir dans les Pyrénées Orientales aux dates prévues", mentionnent-ils dans le document, diffusé sur Facebook. 

Les Déferlantes avaient initialement lieu à Argelès-sur-Mer, jusqu'en 2021, puis avaient déménagé à Céret (lieu historique) où les organisateurs disent avoir "été poussés vers  la sortie", optant pour Perpignan dont la mairie se montrait ravie de les accueillir cette année. Ce ne sera finalement pas le cas.
 

Communiqué de la mairie de Perpignan

 

"Le chantage et le sectarisme auront eu raison", réagit le maire de Perpignan

Les services de la mairie n'auront pas mis longtemps à réagir à ce rebondissement.  Si selon nos informations, Louis Aliot devrait organiser une conférence de presse dans la semaine, un premier communiqué vient d'être publié par la municipalité quelques minutes après l'annonce. La mairie "prend acte de la décision des organisateurs", mais accuse le coup. 

"Le chantage et le sectarisme auront eu raison de l'intérêt culturel, économique et touristique de notre territoire", déplore le maire du Rassemblement National. "Cette belle manifestation méritait mieux que des pressions inqualifiables et antidémocratiques qui pénalisent en premier lieu les citoyens dans leur diversité et le public", ajoute-t-il. Un vrai coup dur pour l'élu qui espérait accueillir cette année le plus gros festival d'Occitanie dans sa ville.