Les "Conti" en grève

Une partie du personnel de l'équipementier automobile Continental en Midi-Pyrénées a débrayé jeudi matin sur trois sites pour défendre des augmentations de salaires supérieures à celles proposées par la direction. A l'appel de la CFDT, majoritaire, et de la CGT, environ 500 salariés étaient réunis en milieu de matinée sur le site de Toulouse, selon Marc Chetriet de la CFDT. La CFE-CGC, FO et la CFTC ont rejoint le mouvement. Des salariés étaient aussi mobilisées à Foix (Ariège) et Boussens (Haute-Garonne). Une nouvelle séance de négociations avec la direction s'est ouverte à 10H. Continental Automotive France emploie environ 2.500 personnes sur les trois sites, spécialisés dans l'électronique automobile.

​​A Foix, environ 80% des effectifs menaient depuis une semaine une grève perlée de deux heures par jour et par équipe, a indiqué Sami Hamida, délégué CFDT. Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), les syndicats demandent une augmentation de 3% sur 2016, avec un "talon" minimum de 60 euros par mois, et l'embauche de 150 personnes dans les trois établissements du sud-ouest. La direction, qui n'avait pas pu être jointe jeudi matin, a proposé 1,3% d'augmentation. Les syndicats dénoncent aussi la précarité de 200 intérimaires sur les trois sites, ainsi que celle de 200 autres chez les sous-traitants qui réalisent les "études" (conception des produits). Ces débrayages représentent 9000 calculateurs de moins produits chaque jour. Foix représente 50% du chiffre d'affaire du groupe en Midi-Pyrénées. 

 

Sources : JD / AFP