Enquête pour corruption : Yvon Collin en garde à vue
Le sénateur du Tarn-et-Garonne Yvon Collin (Rassemblement démocratique et social européen, RDSE) a été placé en garde à vue mardi matin à Toulouse dans le cadre d'une enquête pour corruption. L'immunité parlementaire du sénateur avait été levée en avril dernier par le bureau du Sénat, à la demande de l'intéressé, visé par une enquête pour corruption. M. Collin, qui voulait pouvoir s'expliquer sur les faits qui lui sont reprochés, a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Toulouse. Le sénateur avait dénoncé "un traquenard, un vrai complot politique". Dans une lettre expédiée à plusieurs destinataires, une connaissance d'Yvon Collin indiquait lui avoir proposé de participer au financement d'une campagne électorale à hauteur de 40.000 euros contre un emploi au département pour son fils. Le parquet général de Lyon, où l'affaire est instruite, avait envoyé en mars à la Chancellerie la demande de levée de l'immunité parlementaire de M. Collin. Celui-ci avait alors déclaré à l'AFP que cette affaire, ouverte depuis 2010, constituait un épisode de son affrontement avec l'ancien président du conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet (PRG). Ancien proche du président du parti radical de gauche, M. Collin est devenu un de ses principaux rivaux politiques dans le département. Aux dernières élections sénatoriales en septembre 2014, Yvon Collin a été élu au premier tour avec des voix de droite. M. Collin est l'un des plus proches conseillers de M. Astruc, élu président du département, succédant à Jean-Michel Baylet BV avec AFP
Publié : 30 septembre 2015 à 8h18