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DOSSIER 100% - Sites "libertins" proposant des Escort-Girls : l’envers du décor à Toulouse

Un homme est présenté à la justice, ce vendredi, pour proxénétisme aggravé. On vous explique comment la PJ travaille pour sortir des jeunes femmes des griffes de leurs "macs".   

11 février 2022 à 11h15 par Brice Vidal

 

Ce sont souvent les criminels les plus veuls qui s’adonnent à ce genre de délits, nous explique une source policière « des petits voyous, des caïds...  souvent ceux qui mettent des jeunes femmes sur le trottoir trouvent le business des stup’ trop risqué, on a vite fait d’y prendre une balle de 9 mm, surtout à Toulouse ». Alors, ils manipulent leurs victimes, « souvent des gamines paumées, électrisées par l’appât du gain mais surtout sous influence du maquereau. » Retour sur un cas devenu typique, cette semaine, avec l’arrestation d’un individu pour proxénétisme aggravé.

 

La mère de la victime pense sa fille inscrite à la fac

L’enquête démarre en Moselle, une mère de famille saisit les gendarmes locaux, inquiète de voir sa fille retomber dans la prostitution. Elle la sait sous influence de son ancien « petit ami », lequel a déjà été condamné en 2021 pour avoir forcé la jeune femme à tarifer des relations sexuelles avec d’autres hommes. La mère mettra un système d’écoute dans l’appartement de la jeune femme et fouillera dans ses affaires. Pour finalement trouver des preuves que sa fille, expliquant rejoindre Toulouse pour entrer à l’Université, est retombée dans ses travers. Dans les griffes de l'exploitation sexuelle. 

 

Un appartement au 3e étage quartier Jeanne d'Arc

Le groupe de répression du proxénétisme de la police judiciaire est saisi à Toulouse. Ils identifient en quelques jours le site SexModel.com comment étant celui sur lequel la jeune femme de 17 ans se prostitue sous pseudonyme. Les enquêteurs « logent » grâce à la téléphonie le souteneur qui navigue entre Perpignan et Toulouse. Un appartement du secteur Jeanne d'Arc, loué sous de faux noms, semble être le lieu où la jeune femme reçoit ses clients. La PJ met en place des surveillances, interroge des témoins. Un homme louche a visiblement l'œil sur les allers et venues des clients.

 

Le mis en cause mutique en garde à vue

Les enquêteurs passe en mode perquisition / interpellation mercredi matin. Le souteneur M., est un récidiviste. Costaud, probablement charismatique pour les midinettes, il a des manières de voyous : en garde à vue dans les locaux de la DTPJ, il ne dira pas un mot et refusera de donner les codes permettant de déverrouiller son smartphone. La jeune femme répètera un temps « la leçon » apprise auprès de son maquereau. Avant de se mettre à table. Sa version ne tient pas et elle reconnaitra se prostituer pour le compte du mis en cause, communiquant par messagerie cryptée. Plusieurs centaines d’euros sont retrouvés dans l’appartement. Le mis en cause vient d’être présenté à un magistrat vendredi, en vue d'une comparution immédiate. Il est défendu par Me Cynthia Hamiche du barreau de Toulouse qui devrait demander un délai pour préparer la défense.