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Des Toulousains arrêtés avant de projeter des colis de drogues à la prison de Perpignan

28 mai 2020 à 16h27 par John Bourgeois

Trois hommes, dont un mineur, ont tenté de faire passer des colis de cannabis, d’alcool et de cigarettes, ainsi que plusieurs téléphones aux détenus.


Les projections au centre pénitentiaire de Perpignan n’en finissent plus. Ce lundi après-midi, un mineur a tenté d'escalader le grillage de la prison de Perpignan avant d’être surpris et intercepté par des gendarmes qui se rendaient sur place. Après avoir été contactée, une brigade de la BAC du commissariat prend ensuite le relais. Les policiers découvrent sur l'homme pas moins de 46 grammes de cannabis, des bouteilles d’alcool, des cigarettes et deux téléphones. 

Plus loin mais toujours à proximité de la prison, deux autres hommes sont interpellés. Ils attendaient dans leur voiture avec au sein même du véhicule 154 grammes de cannabis, 1,5 grammes de cocaïne, ainsi que quatre portables. Une découverte emballée avec du ruban adhésif qui "était vraisemblablement destinée aux détenus", selon Pierre Grousset, secrétaire départemental du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA Justice. 

Les projections se multiplient

"Cela fait beaucoup" même pour le personnel de la prison de Perpignan qui fait face à ce type d'incident toutes les semaines. "On pense que là c'est un trafic, puisque c'est déjà des savonnettes comme on dit dans notre jargon. Depuis le début du confinement, les projections se sont multipliées puisqu'il y a eu l'arrêt des parloirs. Donc ils ont choisi le moyen de projeter, comme les travaux n'étaient pas terminés du côté du terrain de sport. On a subi des projections un jour sur deux, et des fois même deux ou trois jours d'affilée", ajoute Pierre Grousset.

Pierre Grousset, secrétaire départemental du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA Justice.


Il s'agit pour l'heure de trafic de stupéfiants mais Pierre Grousset est vigilant, "des armes peuvent aussi rentrées et cela pourrait être très dangereux pour l'ensemble du personnel et des détenus". Pour éviter la multiplication de ces incidents, le syndicat demande qu'"il y ait plus de rondes de police et une concertation entre la sécurité publique et notre administration pour essayer de freiner ce trafic, et que force reste à la loi."

Les trois hommes interpellés ce lundi sont tous domiciliés à Toulouse. Après avoir été placés en garde à vue et entendus, ils ont été remis en liberté et devront maintenant répondre de leurs actes devant le tribunal.