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Carte scolaire : parents et enseignants se mobilisent, 10 classes sauvées.

3 mars 2021 à 11h29 par Pauline Schaller

La carte scolaire initiale ne passait pas : l'Education Nationale prévoyait 23 suppressions de classes dans les écoles audoises pour la rentrée 2021. Ces projets de fermetures ont fait réagir parents, enseignants et élus.

Ce mardi 2 mars se tenait le Conseil départemental de l'Education Nationale pour entériner la carte scolaire. A cette occasion, plusieurs manifestations étaient organisées.  Finalement, 10 classes sont sauvées, mais la colère persiste.

Vague de solidarité envers le milieu rural

 

Une première mobilisation a eu lieu dès 9h à l'école des Floralies de Trèbes. Des parents, des enseignants , des enfants se sont rassemblés, soutenus par le maire de Trèbes Eric Ménassi ou encore la sénatrice audoise Gisèle Jourda. Une seconde mobilisation a eu lieu en début d'après midi à Carcassonne, devant l'Inspection Académique à l'occasion de la réunion. Des manifestants de tout le département ont fait le déplacement : venus de Trèbes mais aussi de Salsigne, Espéraza, Conques sur Oribel ou Ferrals les Corbières.

Les élus dénoncent cette politique de suppression de postes en milieu rural dans une période touchée par la crise sanitaire, où les écoles doivent mettre en place de lourdes mesures barrières. Si à Trèbes, la classe maternelle, un temps menacée, a finalement été sauvegardée, la mobilisation a été maintenue en solidarité.

 

"Laissons de côté les feuilles de calcul et les chiffres, parlons crise sanitaire, et évoquons la nécessité de garder le nombre de classes." Eric Ménassi, maire de Trèbes

 

Eric Ménassi, le maire de Trèbes
Gisèle Jourda, sénatrice de l'Aude

13 fermetures de classe, dont à Salsigne 

 

Au final, le conseil technique de l'éducation nationale a revue sa copie. Sur les 23 fermetures envisagées, il n'y a en aura "que" treize. L'école Les Floralies de Trèbes conserve toutes ses classes tout comme les écoles de Conques sur Orbiel ou Espéraza. 

En revanche, les services de l'éducation nationale ont acté la fermeture d'une classe à l'école de Salsigne, petit village de Montagne Noire qui accueille également des enfants des villages voisins comme Villanière ou Villialier. Le maire de la commune ne cache pas sa colère.

 

"C'est la dégringolade! "  Stéphane Barthas, maire de Salsigne

 

 

Stéphane Barthas, maire de Salsigne

 

Aurélie, présidente de l'association des parents d'élèves de Salsigne a ses deux petits garçons scolariés à l'école de Salsigne. Le plus jeune sera impacté par cette fermeture de classe lors de sa rentrée au CP en septembre prochain. Aurélie s'inquiète pour son apprentissage:

Aurélie, parent d'élèves à Salsigne