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Agression du maire de Saubens : prison avec sursis pour les deux gitans bagarreurs

Publié : 30 juillet 2019 à 17h55 par Brice Vidal

Ils écopent de 9 mois de prison avec sursis

 

9 mois de prison avec sursis, 1500 euros d'amende chacun, 1000 euros au titre du préjudice pour la victime, 1 euro pour la commune et les prévenus devront s'acquitter des frais d'avocats. 

Les deux hommes qui ont agressé le maire de Saubens, près de Muret, étaient jugés en comparution immédiate ce mardi à Toulouse. Membres de la communauté des gens du voyage, ils ont violenté Jean-Marc Bergia, l’ont maintenu au sol et ont volé son téléphone dimanche.

Ce dernier voulait s’opposer à l’installation de caravanes sur un terrain de sa commune, au lieu dit du Champ du Verger. Un terrain municipal situé en zone inondable que le maire avait fait circonscrire d'un profond fossé, pour éviter les installations sauvages.

Dimanche en début d'après-midi, le maire aperçoit un groupe de nomades déposer des gravats pour combler le fossé. La discussion devient rapidement altercation.

 

Un maire "ivre" selon les prévenus

 

Les deux prévenus ont d’abord fait amende honorable à l’audience ce mardi. Mais leurs déclarations en garde à vue ne cadrent pas avec ce repentir : selon eux, Jean-Marc Bergia est arrivé "sans dire qu’il est le maire de la commune", il semblait "ivre". Faux évidemment.

Toujours selon les deux prévenus, la victime "n’a pas été bousculée, seulement maintenu au sol" et "a tenté de se jeter sous les roues des véhicules" en infration. « Et le portable volé du maire ? » demandera la Présidente. "C’était pour éviter qu’il ne se casse" répondra l'un des deux pugilistes.

La partie civile tonnera contre "la mauvaise foi sidérante" des mis en cause. Les "gros bras" de la communauté voulaient surtout éviter que l'édile ne contacte les gendarmes glissera l'avocat du maire de Saubens, Me Laurent De Caunes. Ce dernier plaidera "la solitude extrême des maires" face à ces infractions liées à l'installation sauvage de gens du voyage. Me Etienne Pachot, avocat de la défense, contre-attaquera "ce n'est pas une invasion de gitans violents, mais seulement des violences légères."

 

Le maire a été bien secoué

 

La scène a été filmée pour ajouter à l’humiliation : Jean-Marc Bergia a été violemment bousculé à quatre reprises, à chaque fois il se retrouve à terre, avant d’être immobilisé. Le temps de laisser passer les caravanes sur le fameux terrain.

Le maire de Saubens n'était pas présent à l'audience.

Des deux prévenus l’un est un bon père de famille, chef d’entreprise sédentarisé à Lacroix-Falgarde, jamais condamné. Le casier du second, un habitant de Labarthe-sur-Lèze, porte mention de 7 condamnations : fraudes aux documents, vols aggravés en récidive, conduite sans permis, ivresse au volant… Le parquet a requis 1 an de prison ferme. Les prévenus ressortiront libres, mais gare à la prochaine fois…