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Agression à la machette près de Toulouse : l'ex jaloux sera poursuivi pour tentative d'assassinat

Par miracle, aucun des protagonistes de cette tentative de féminicide n'est décédé. Ce que l'on sait.   

21 novembre 2022 à 21h10 par Brice Vidal

 

Il devrait être poursuivi notamment pour tentative d’assassinat aggravé (par conjoint).

L’homme de 37 ans qui a attaqué son ex et son nouveau compagnon avec une machette à Saint-Orens, lundi matin, a survécu à ses blessures, tout comme ses victimes. Un petit miracle. Tout laisse à penser qu'il n'avait pas supporté la séparation avec cette serveuse du bar restaurant le Saint'O, avenue de Gameville ; "cette agression survient dans un contexte de séparation du couple, non acceptée par l'agresseur" expliquait lundi soir le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.   

 

A-t-il prémédité sa vengeance en sortant de la gendarmerie ?

Selon nos informations, l’assaillant venait tout juste de sortir d'audition à la gendarmerie de Balma ; "les gendarmes de Saint-Orens étaient déjà intervenus le 30 octobre suite à une collision entre les véhicules respectifs du couple séparé. L'enquête [...] n'avait pas permis d'en déduire que l'accrochage était volontaire" précise le procureur. Qui aurait pu penser qu'il en vienne à commettre l'irréparable ?

 

Il attaque le serveuse et son nouvel amant, met le feu au bar et tente de se suicider 

Lundi matin vers 10 heures, le trentenaire a donc foncé sur la terrasse du bar avec son Audi, percutant au passage une 206 et défonçant la pergola du bar. Il sortait armé d’un cutter et d’une machette et frappait son ex à la tête et au dos. L'agresseur attaquait aussi le nouveau compagnon de la serveuse, présent sur les lieux : coup de machette à la jambe qui a été fracturée. La femme et son compagnon se réfugiaient chez la coiffeuse,"l'assaillant se rendait à nouveau à son véhicule pour s'emparer d'un bidon de combustible et allumer un incendie derrière le comptoir" précisait le parquetier. Enfin, le forcené "se tranchait le gorge avec le cutter". Une scène d’une violence inouïe. 

Par miracle ce lundi soir, tous les protagonistes, évacués par pompiers et SMUR à l'hôpital, semblaient sortis d'affaire, le pronostic vital de l'agresseur ayant été un temps engagé. Le mis en cause devait être entendu pour la première fois, dès mardi, par les enquêteurs de la brigade de recherches de la gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais. Une information judiciaire devrait être ouverte pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de ce drame. On apprenait mardi soir que l’homme devait être placé en hôpital psychiatrique d’ici mercredi vu son instabilité psychique, interné au CHS Marchant en attendant que les gendarmes puissent l’interroger sur le fond du dossier.