Cédric Jubillar condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre de Delphine

Le tarnais a été reconnu coupable au terme de quatre semaines de procès.

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Publié : 15h17 par Thomas Naudi

L’épilogue d’un procès hors normes. Une affaire sans corps, ni scène de crime, dont le verdict vient de tomber. La cour d'assises du Tarn a condamné ce vendredi Cédric Jubillar à 30 années de réclusion pour le meurtre de sa femme, Delphine, disparue une nuit de couvre-feu fin 2020 à Cagnac-les-Mines.Le ministère public avait requis 30 ans de réclusion criminelle à son encontre, ses avocats avaient plaidé l'acquittement. 


Quatre semaines d'audience auront été nécessaires à la cour et aux jurés pour que naisse leur intime conviction. Quatre semaines hors normes pour parcourir un dossier qui l'est tout autant. Vingt-sept tomes, quinze mille feuillets. Des dizaines de témoins. Ces deux ex compagnes de l'accusé, l'une venue lui apporter son soutien, l'autre confiant les aveux qu'elle aurait recueilli de Cédric lors d'un parloir. Cet ex-codétenu racontant lui aussi avoir glané ses confidences. Les amies de Delphine persuadée de la culpabilité de son conjoint. Cet ami de l'accusé, rencontré sur une plateforme de jeux vidéo en ligne, qui ne l'avait jamais vu dans la vraie vie, mais convaincu de son innocence. 


"Innocent, je le suis" n'a cessé de répéter l'accusé durant quatre ans d'enquête et lorsqu'il était questionné durant ces quatre semaines de procès. Ce vendredi matin encore, invité à s'exprimer pour la dernière fois, il avait déclaré n'avoir "absolument rien fait à Delphine", le visage blême et les yeux cernés. Il n'a pas été plus bavard que ces dernières semaines durant lesquelles les "je ne sais pas" succédaient aux "tout à fait". Les trois magistrats et les six jurés s'étaient ensuite retirés pour délibérer. La salle des assises s'était vidée. La fin de ces quatre semaines d'audience, mais sûrement pas la fin de "l'affaire Jubillar". Les avocats de Cédric Jubillar ont fait appel du verdict.Un nouveau procès devrait se tenir en 2026, probablement devant la cour d'appel de Toulouse.