A69 : avis favorable à la reprise des travaux du rapporteur public
Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Toulouse a rendu sa décision, avant l'examen du recours prévu mercredi.
Publié : 19 mai 2025 à 16h36 par Franck Paillanave avec AFP
Le rapporteur public recommande à la cour administrative d'appel de Toulouse d'ordonner la reprise du chantier de l'A69, à l'arrêt depuis fin février, a-t-on appris auprès de l'avocate des opposants à cette autoroute devant relier Toulouse à Castres. Le rapporteur public, dont les avis sont généralement suivis par les juridictions administratives, estime notamment que maintenir le chantier à l'arrêt, comme l'a ordonné fin février le tribunal administratif de Toulouse, "risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables", a précisé à l'AFP Me Julie Rover.
Mercredi, la cour administrative examine un recours déposé par l'Etat visant à relancer les travaux et doit rendre sa décision d'ici la fin du mois.
La réaction des opposants au projet d'autoroute
Le collectif d'opposants au projet La Voie Est Libre s'est dit "surpris des propositions exprimées par le rapporteur publique". Il indique également que "le droit environnemental doit être considéré, y compris pour les procédures d'urgences". D'après Jean Olivier, des Amis de la Terre, le rapporteur public considère qu'il y a bien une "raison impérative d'intérêt public" justifiant une reprise rapide des travaux, sans attendre une décision sur le fond du dossier, qui n'interviendra pas avant la fin de l'année. "On attend des trois juges qu'ils fassent preuve de discernement et ne suivent pas cet avis du rapporteur public, qui pour nous n'est pas entendable au regard du droit de l'environnement", a-t-il encore dit à l'AFP.
Outre la procédure devant la justice administrative, les partisans de l'autoroute ont engagé une initiative au parlement. Une proposition de loi dite de "validation", portée par les sénateurs du Tarn et dont la conformité à la Constitution est questionnée par les opposants, a été adoptée en première lecture au Sénat à une large majorité jeudi 15 mai. Elle sera examinée à l'Assemblée nationale le 2 juin.