100% chez vous dans les PO avec PHILIPPE : Thierry Tremblay parler d’un illustre catalan, pourtant
11 mars 2024
100% chez vous dans les PO avec PHILIPPE : Thierry Tremblay parler d’un illustre catalan, pourtant
100% Chez vous dans les Pyrénées Orientales
Jean Payra.
Jean né le 16 février 1882 à Perpignan. D’une famille modeste de liquoriste, commerçant vendeur de liqueurs, Jean quitte l’école à l’âge de douze ans pour travailler avec ses parents.
A 20 ans, Jean s’illustre dans le milieux du rugby à XV.
D’abord en tant que joueur puis comme dirigeant. Exempté du service militaire pour endocardite - ce sont des troubles cardio vasculaire - qui cependant ne l’empêche de jouer au rugby.
A l’ASP, Association sportive perpignanaise, il joue au poste de trois quart aile et sera même le capitaine de l’équipe de 1904 à 1908.
Cependant, son engagement dans les rangs socialistes l’amène à cesser la pratique du rugby en 1909.
Et lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, exempté depuis 1902, Jean n’est pas mobilisé.
Mais après la guerre, il devient tout de même Président de l’ASP et préside à ce titre la fusion entre l’ASP et le SOP (Stade olympique perpignanais) qui, le 7 mai 1919 forment l’USP (Union sportive perpignanaise)
Elu député des Pyrénées-Orientales, Jean démissionne de la présidence de l’USP mais reste président d’honneur lorsque qu’elle fusionne avec l’Arlequin Club Perpignanais pour former l’actuelle USAP. Union Sportive des Arlequins Perpignanais.
Il en sera d’ailleurs le président d’honneur jusqu’à sa mort.
Jean Payra, pionniers de l’introduction du rugby dans les Pyrénées-Orientales, joueur de renom et auréolé de ses succès de rugbyman, collabore également à l’hebdomadaire littéraire et sportif dirigé par Albert Bausil, « Le Cri catalan » dont il prendra par la suite la direction.
Même s’il ne participa pas à la guerre, Jean évolue vers le pacifisme, n’hésitant pas à se considérer comme étant le "Jaurès catalan" ou encore l’ »apôtre de la paix »
En avril 1918, il est élu vice-président de la Ligue des droits de l’Homme des Pyrénées-Orientales, puis, candidat à Perpignan sur la liste socialiste aux élections municipales de décembre 1919, il est élu premier adjoint au maire.
C’est d’ailleurs cette même année, après le verdict d’acquittement de Raoul Villain, l’assassin de Jaurès, qu’il prit l’initiative de constituer un comité afin d’ériger à Perpignan un monument destiné à perpétuer la mémoire de Jean Jaurès
La réalisation du buste est d’ailleurs confiée à un artiste Catalan de renom, Gustave Violet. Cette action scelle définitivement la consécration de Payra, qui accède définitivement au rang des notabilités départementales les plus éminentes.
Aux élections municipales du 5 mai 1935, Jean Payra est élu maire de Perpignan et le demeurera jusqu’à sa mort.
Malheureusement, pendant sa campagne électorale, le 9 septembre 1935, Jean est victime d’un grave accident d’automobile, entre Ille-sur-Têt et Néfiach.
Projeté à l’extérieur du véhicule, Jean est victime d’un violent choc thoracique.
Cet accident ébranle gravement sa santé.
Il décède deux ans plus tard, le 29 mai 1937 à l’âge de seulement 55 ans.
Ses obsèques civiles donnent lieu à une imposante cérémonie, en présence des organisations locales et départementales.
Partant de son domicile, la villa "Jean-Jaurès" de la rue Oliva, le cortège parcoure une grande partie de la ville, jusqu’au cimetière Saint-Martin où il est inhumé.
Et c’est son vieil ami Alfred Soubielle, fervent militant socialiste et conseiller municipal de Perpignan, qui prononce alors son éloge funèbre.
Voilà l’histoire certes courte, d’un homme qui a marqué la pays catalan avec aujourd’hui des rues, des avenues et des places qui portent fièrement son nom.