100% chez vous dans les PO avec PHILIPPE : Thierry Tremblay nous parle d’un catalan qui a marqué le

1er mars 2024

100% chez vous dans les PO avec PHILIPPE : Thierry Tremblay nous parle d’un catalan qui a marqué le

100% Chez vous dans les Pyrénées Orientales

Felix, né le 30 avril 1892 à Perpignan,

Fils de Jean Mercader, marchand tapissier et de Joséphine Féraud, Félix fait ses études secondaires au collège de garçons, aujourd’hui lycée François-Arago.

Il effectue son service militaire au 53e Régiment d’Infanterie, lorsqu’en 1913 débute la Première Guerre mondiale.

Caporal, il part au front en août 1914 où il est blessé quelques semaines plus tard par une balle qui lui traverse la jambe droite.

Cette blessure lui vaut le grade de sergent et une citation, je site : « Excellent gradé. A fourni à plusieurs reprises la preuve d’un courage et d’une énergie à toute épreuve. Blessé à la jambe au moment où il conduisait sa section à l’assaut, a, malgré sa blessure, continué à commander ses hommes jusqu’à ce que l’objectif soit atteint. »

Le 10 octobre 1918, il épouse à Perpignan Marie Bernet avec qui il a deux enfants, dont l’aîné, Henry Mercader va s’illustrer comme résistant durant la seconde guerre mondiale.  

Au début des années 1920, Félix est alors formé par Henry Sicart avec qui il réalise, entre 1922 et 1924, la reconstruction de l’église de Théza.

Mu par des préoccupations sociales, il réalise des équipements ruraux, tel que des réseaux d’adduction d’eau, d’égouts, de salles municipales, d’habitat social, et de colonies de vacances comme celle de « la Mauresque », près de Port-Vendres.

Conseiller municipal en 1935 à Perpignan, il ne cesse de s’intéresser aux problèmes d’urbanisme et d’habitat social.

Cependant, dès le début du second conflit mondiale, il est déchu de son mandat, en décembre 1940.

En contact avec le mouvement de Résistance Libération, Félix doit à plusieurs reprise, s’éloigner rapidement de la ville car menacé par la police de Vichy et par la Gestapo.

Approché par Camille Fourquet qui est à l’époque le chef départemental des Mouvement Unis de la Résistance, Felix accepte d’être maire de Perpignan.

Le 19 et 20 août 1944, armes aux poings, il participe à la Libération de la ville et prend possession de l’hôtel de ville.

Le 26 octobre 1947, le conseil municipal réélit Félix Mercader maire, car son score personnel aux élections est considérable.

Amateur d’art éclairé, il décide d’installer à la place de la Loge de Perpignan une statue, chef d’œuvre d’Aristide Maillol qu’il connait personnellement.

En 1945, Félix devient entre-autre, vice-président de l’ordre des architectes des Pyrénées-Orientales et fait acquérir par la ville, l’hôtel Pams l’année suivante.

Atteint prématurément par la maladie, Félix Mercader, homme modeste et affable, apprécié de ses concitoyens, meurt d’un infarctus le 11 mars 1949 à seulement 57 ans.

Ses obsèques civiles sont l’occasion pour la population, en particulier pour tous les résistants, de rendre au maire défunt un grandiose hommage officiel immortalisé par la caméra talentueuse d’un cinéaste perpignanais.

Depuis le 20 juin 1949, l’un des boulevard de Perpignan, celui le long duquel il a réalisé la conception de l’immeuble qu’il habita depuis 1934, porte son nom.

Et en septembre 2009, le maire de Port-Vendres inaugure en présence des deux petites filles de Félix Mercader, une stèle et une voie qui conduit à l’Institut médicoéducatif "La Mauresque".

Voilà l’histoire d’un illustre catalan qui ne cessa de s’impliquer dans la vie des perpignanais en favorisant la création de nouveaux lieux, squares et jardins publics.