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Victime de manœuvres d'intimidation à l'Assemblée, une députée RN des Pyrénées-Orientales porte plainte

Anaïs Sabatini dit avoir été victime d'un appel malveillant pour la faire sortir de l'hémicycle lors d'un vote sur le sujet de la réforme des retraites. Il lui indiquait qu'un de ses proches était hospitalisé. 

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7 février 2023 à 21h07 par John Bourgeois


"Une manœuvre visant à distraire les députés", c'est ce qu'a dénoncé en ce début de semaine la chef de file du Rassemblement National, Marine Le Pen. Lors de l'examen du texte de la réforme des retraites à l'Assemblée Nationale, trois députés du RN auraient été victimes d'appels malveillants pour les inciter à quitter l'hémicycle. Anais Sabatini, la députée de la 2ième circonscription des Pyrénées-Orientales, aurait été visée. 

Un message vocal sur l'hospitalisation d'un proche

"J'ai reçu un message vocal, au moment de la suspension demandée par la Nupes lorsqu'on allait voter notre motion référendaire, qui avait fait déjà grand bruit avant de commencer tout débat", annonce Anais Sabatini au micro de nos confrères de LCP. C'est aux alentours de 19 heures lundi, que la député catalane reçoit ce message suspect sur son téléphone personnel, au sujet d'un proche hospitalisé à Perpignan.

"Un monsieur me disait de me rendre à Perpignan en urgence. Un message extrêmement réaliste. Il y avait mon nom à l'intérieur. Cette personne parlait de l'hôpital de Perpignan, ville où j'habite et où je suis élu, avec également le numéro de téléphone du centre hospitalier", précise la parlementaire. 

"Tout laisse à penser que c'est une manoeuvre"

C'est tout un parti quui est donc monté au créneau pendant ces débats à l'Assemblée. Les différents membres du RN parlent de "'manoeuvres d'intimidation". "Tout laisse à penser que c'est une manoeuvre puisqu'on est trois députés du même groupe à avoir reçu le même appel, et le même message, pour nous inciter à descendre de l'hémicycle et ne pas être présent au moment de l'appel. Donc j'ose imaginer que c'est une manoeuvre frauduleuse", commente Anais Sabatini qui a déclaré porter plainte, comme ses autres collègues victimes. 

Les députés du Rassmeblement National ne souhaitent pas en rester là, et exigent désormais des punitions pour les auteurs de ces messages. "Lorsque j'entends que certains députés peuvent avoir l'électricité de leur permanence coupée, c'est absolument scandaleux. Quand j'entends que la présidente de la commission des affaires sociales est également menacée, elle et sa famille, tout ça parce qu'elle porte une réforme, je pense que c'est inadmissible, et que ces faits doivent être fortement réprimés." Ce mercredi 8 février, les débats reprennent à l'Assemblée au sujet de la réforme des retraites, et ce, dans un climat plus que tendu. 
 

 

 

© Facebook Anaïs Sabatini