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"Tous les patients malades ne sont pas testés" au CHU de Toulouse affirme une infirmière

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17 mars 2020 à 13h56 par La Rédaction

Le CHU de Toulouse se prépare à la suite de l’épidémie, le risque de pénurie de matériel inquiète.

 

Alors que le nombre de cas positifs au Covid-19 augmente dans la région, les soignants s’organisent. « Les interventions non-urgentes ont été reportées » explique une infirmière syndiquée exerçant en salle de réveil à Purpan. Tous les patients dont la santé le permet ont été renvoyés à domicile pour faire de la place aux malades atteints du coronavirus.

Concernant l’équipe soignante, l’hôpital toulousain a prévu quelques aménagements. « Des collègues vont être réaffectés sur d’autres services en fonction du besoin » précise notre source. Elle ajoute que des formations leur sont proposées : « on va par exemple avoir une formation sur comment s’habiller et se déshabiller après avoir été en contact avec un patient atteint du Covid-19 ».

 

Tous les patients ne sont pas testés

Malgré les mesures pour vider l’hôpital, la filière des urgences dédiée au Covid-19 ne peut pas garder tout le monde. « Si les patients ne présentent pas de signes de gravité, ils sont renvoyés chez eux sans être forcément testés pour le virus » souligne la soignante.

 

Un manque de matériel ?

Les dispositions prises ne suffisent pas à rassurer le corps médical. « Les moyens sont là en termes de masques, gants, blouses, charlottes ou lunettes quand on est au cœur, mais ce n’est pas le cas pour les autres services. Pourtant plus l’épidémie va augmenter, plus ça va se répandre chez les soignants. Ça paraît étonnant qu’à l’hôpital tout le monde ne porte pas un masque. Il n’y en a pas assez » s’inquiète l’infirmière.

Les respirateurs en réanimation, qui sont essentiels pour les patients les plus atteints par le virus, pourraient être vite débordés. « Ce n’est pas extensible à l’infini. Autant pour mettre des patients sur un lit on peut même monter une tente, mais l’assistance respiratoire c’est un plateau technique qui ne peut pas se monter comme un chapiteau en quelques jours » précise la soignante.

 

Eva Sannino.

Photo : E. Clévenot.