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Toulouse : 1500 et 2000 personnes ont manifesté en soutien aux Ukrainiens

Un deuxième rassemblement dans la Ville rose au 4e jour de l'offensive de l'armée russe.

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27 février 2022 à 16h33 par Brice Vidal

 

Entre 1500 et 2000 personnes (1750 selon la police) sont venues donner de la voix pour soutenir l’Ukraine à Toulouse. D’abord place du Capitole avant qu’un cortège ne s’ébranle entre les stations de métro Jean-Jaurès et François-Verdier.

Après la manifestation à l’appel des syndicats vendredi, un 2e rassemblement se tenait ce dimanche à l’initiative de l’association « Pulse of Europe » sur lequel s’est greffé la petite communauté ukrainienne de Toulouse et les partis politiques toulousains pro européens. Iryna Tuz vit en France depuis 11 ans et vient de créer le collectif Ukraine Libre Toulouse, « on cherche la solidarité des Français, qu’on fasse pression, on a besoin d’armement, je ne pensais pas dire cela un jour » explique-t-elle. Elle dort peu depuis trois jours et attend fébrilement des nouvelles de ses parents restés à Kiev « hier ils ont bombardé l’hôpital des enfants » s'émeut-t-elle « des amis sur place ont même pris la photo ». Pour tous les Ukrainiens de Toulouse l’offensive de jeudi a été un choc « ma cousine est partie vers l’ouest, mes parents ont décidé de ne pas laisser leur maison, émotionnellement c’est difficile ».

 

 


Georges Bertrand Klemenko a de la famille dans une localité près de l’aéroport de Kiev « ils entendent constamment des tirs autour, même si les troupes russes ne sont pas encore dans les petits villages » ; pour lui être ici est « un moyen de montrer mon soutien » alors que « cette attaque était inéluctable ». Pourtant affirme-t-il « Poutine est très surpris de la résistance ukrainienne et de la réaction occidentale et c’est pour cela qu’on entend peu de communication de sa part ». Le président russe annonçait ce dimanche « mettre les forces de dissuasion de l'armée russe (qui possède une composante nucléaire) en régime spécial d'alerte au combat ».

 

 

« Je demande au monde entier de fermer le ciel pour l’Ukraine » suppliait Iyana, en larmes, alors qu’une chorale traditionnelle entonnait des chants sur la place du Capitole. Le cortège s’élançait aux cris de « Poutine assassin » , brandissant des pancartes jaunes et bleues « Swift off » ou « ne fermons pas les yeux sur l’invasion de l’Ukraine ».

En marge du rassemblement les élus de la majorité municipale étaient présents ainsi qu’une partie de l’opposition ; « normal d'être ici d'autant que Toulouse et Kiev sont jumelées depuis presque 50 ans » expliquait Jean-Luc Moudenc qui indiquait avoir écrit « au maire de Kiev Vitali (Klitschko) le soir de l’attaque russe pour lui témoigner notre soutien ». Le maire promettait un Toulouse « aux avant-postes » s’il était besoin prochainement d’accueillir des réfugiés ukrainiens fuyant les combats.