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Près d'un million d'euros de vélos dérobés, un gang toulousain décapité.

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7 avril 2021 à 18h51 par La Rédaction

Les malfaiteurs cambriolaient des magasins de vélos électriques sur Toulouse et dans toute la région Occitanie. Ils revendaient ensuite leur butin en Roumanie.


Ils étaient « nombreux et très mobiles » des mots de Dominique Alzeari, le Procureur de la République à Toulouse. Ce dimanche 4 avril 2021, quatre individus ont été interpellés en flagrant délit de vol près d'un magasin de vélos électriques à Castres, à proximité de la rocade. Parmi ces individus, les enquêteurs avaient, au préalable, identifié deux chefs présumés d'un réseau, associé à la communauté de roms, qui aurait à son actif une dizaine de faits à Toulouse, Montauban, Pamiers, Cahors ou même Béziers. Le préjudice de ces vols est estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros voire « autour du million si on fait le lien avec d'autres dossiers », selon le procureur de la République. Les têtes de réseau ont été mis en examen ce mercredi 7 avril 2021 pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs et incarcérés.

 

Un modus operandi bien rôdé


L'enquête, débutée en septembre 2020 et réalisée en co-saisine par l'Unité d'atteinte aux biens de la sûreté départementale Haute-Garonne (police) et l'Office central de la lutte contre la délinquance itinérante de la gendarmerie (OCLDI), a révélé un mode opératoire bien huilé.
 

Le réseau recrutait dans les camps, notamment ceux de Tournefeuille et de la route d'Espagne à Toulouse. Les équipes effectuaient, le jour, un repérage minutieux de leur cible et plaçaient à proximité une fourgonnette. La nuit venue, ils fracturaient l'entrée de ces magasins de vélos électriques à l'aide de haches ou de véhicules lourds. Leur cible était principalement des vélos électriques haut de gamme. Leur butin était acheminé ensuite, directement, à l'aide du véhicule utilitaire, en Roumanie où il était revendu. A ce stade de l'enquête, la police n'exclut pas un recel en Allemagne ou dans d'autres pays européens. 

Lors des perquisitions, la police n'a trouvé sur place ni argent liquide ni vélo électrique. L'enquête doit désormais déterminer si le réseau dispose d'autres ramifications qui continueraient à sévir dans la région. 
D'autres arrestations pourrait intervenir dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à l'automne 2020. 

Axel Mahrouga