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Piqûres en boîtes de nuit : une enquête ouverte dans l'Hérault

Un phénomène de plus en plus fréquent qui inquiète les autorités.  

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21 avril 2022 à 14h27 par Thomas naudi

C’est un phénomène qui prend de l’ampleur de façon inquiétante. Depuis quelques mois, plusieurs adolescents relatent le même scénario. Et dernièrement, dix personnes ont déposé plainte après avoir été victimes de piqûres lors de soirées dans deux établissements de nuit de Béziers (Hérault) et une enquête a été ouverte pour "administration de substances nuisibles", comme récemment à Nantes et à Grenoble, a indiqué ce jeudi le parquet.

Des jeunes filles et des jeunes hommes, certains mineurs, ont affirmé avoir ressenti une piqûre à différents endroits du corps (cuisses, fesses, chevilles, bras, épaule, dos) alors qu'ils se trouvaient dans deux établissements de nuit de Béziers dans la nuit du 17 au 18 avril, a expliqué dans un communiqué le procureur de la ville, Raphaël Balland.

 

Nausées, pertes d’équilibre…

Ces piqûres ont "entraîné des symptômes sans gravité" tels que bouffées de chaleur, nausées, malaises ou pertes d'équilibre, a ajouté le procureur, en précisant que l'enquête a été confiée au commissariat de police de Béziers et à la police judiciaire de Montpellier. Neuf plaintes ont été déposées pour des faits commis dans la nuit du 17 au 18 avril et une autre par une jeune femme pour un "fait similaire qui aurait été commis dans la nuit du 6 au 7 avril" dans l'un de ces deux établissements.

Une trentaine de mains courantes ont en outre été enregistrées au commissariat de Béziers, a indiqué une source proche du dossier.

Le procureur de Béziers invite les potentielles autres personnes victimes de faits similaires à se manifester au plus vite auprès de la police ou de la gendarmerie, ou du centre hospitalier le plus proche. "Certaines substances telles que le GHB (surnommé "la drogue du violeur") ne sont plus décelables au bout de quelques heures à peine", souligne-t-il.

 

Avec AFP.