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Ouverture des commerces à Montauban : le bras de fer se poursuit entre mairie et préfecture

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3 novembre 2020 à 10h48 par Pauline Schaller

L'arrêté autorisant l'ouverture des commerces à Montauban maintenu jusqu'à vendredi

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Comme beaucoup d'élus en France, Brigitte Barèges, maire de Montauban a pris un arrêté fin de semaine dernière autorisant l'ouverture de tous les petits commerces de la ville. Commerces qui ont pourtant l'obligation de fermer avec le confinement prononcé par Emmanuel Macron.

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En parallèle, les grandes surfaces restent ouvertes. Brigitte Barèges, comme nombreux de ses homologues, pointent une "concurrence déloyale" de la grande distribution qui continue à vendre les produits dit "non-essentiel".

Une initiative qui n'a pas plu à la préfecture du Tarn-et-Garonne qui a prévenu : Les commerçants montalbanais qui ouvrent malgré l'interdiction s'exposent à des sanctions. Un "chantage" dénoncé par la maire. Les services de l'Etat ont toutefois saisi le tribunal administratif pour contrer l'arrêté. 

 

Les annonces de Jean Castex ne changent pas la donne

 

Brigitte Barèges salue, malgré tout, les annnoces du 1er ministre Jean Castex dimanche soir : la fermeture dès ce mardi  3 novembre des rayons des produits "non-essentiels" dans les supermarchés  (livres, fleurs...).  Le cri de colère dénonçant la concurrence "semble avoir été entendu". Mais ça ne résout pas tous les problèmes, selon la maire de Montauban, notamment à cause du commerce en ligne.

Brigitte Barèges, maire de Montauban

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Au lendemain des annonces du  1er ministre, la maire de Montauban a rencontré les représentants des commerçants pour savoir comment ils envisagent la suite des événements.

Des commerçants qui ne se sentent pas rassurés par les mesures gouvernementales. Ils veulent "continuer la lutte" selon les mots de l'élue. L'arrêté, autorisant l'ouverture des commerces montalbanais est donc maintenu jusqu'à vendredi, jour du référé au tribunal administratif.

Brigitte Barèges tient à rassurer les commerçants et promet qu'ils "ne seront pas verbalisés", car selon la maire, "nous avons un fond juridique."

 

Affaire à suivre...