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Olivier Corel en garde à vue

Olivier Corel, dit "l'émir blanc" de la filière islamiste d'Artigat en Ariège, a été placé en garde à vue, mardi en fin d'après-midi, pour "détention non autorisée d'un fusil de chasse", a annoncé la procureure de Foix. Une perquisition, conduite à partir de mardi matin à son domicile, a permis la saisie "incidente" d'"un fusil de chasse classé catégorie D" (en vente libre ou soumise à enregistrement), selon des sources proches de l'enquête. Il s'agit d'un "délit de droit commun, sa garde à vue ne pourra pas excéder 24 heures", a précisé la procureure de la République de Foix, Mme Karline Bousset. Olivier Corel, 69 ans, imam salafiste, fut le mentor présumé de plusieurs jihadistes toulousains, de Mohamed Merah à Fabien Clain, dont la voix a été identifiée dans la revendication des attentats de Paris et Saint-Denis.   Ce Français d'origine syrienne a été interpellé lors d'une perquisition administrative à son domicile du hameau des Lanes, à Artigat. Son placement en garde à vue lui a été signifié vers 17H00 pour "détention illégale d'arme à feu", a ajouté une source proche de l'enquête. Le lieu de sa garde à vue n'a pas été précisé. La préfecture de l'Ariège a indiqué que quatre armes au total avaient été saisies lors de perquisitions administratives, mardi. En outre, six assignations à résidence ont été notifiées ce même jour, selon un communiqué de la préfecture.   C'est la seconde perquisition administrative conduite dans les milieux jihadistes de l'Ariège, après celle du 18 novembre, mais la première chez Olivier Corel. Deux hélicoptères de gendarmerie ainsi que de nombreux membres de l'antiterrorisme et du renseignement informatique avaient été déployés mardi matin autour d'Artigat. Cette petite commune de près de 600 habitants avait été complètement bouclée, son unique route d'accès barrée par les forces de l'ordre. Olivier Corel avait déjà été interpellé dans le cadre de l'affaire Merah, puis remis en liberté. Auparavant, il avait été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" dans le cadre de l'affaire sur la filière jihadiste vers l'Irak et avait bénéficié d'un non-lieu.  Depuis, il vit à Artigat, sans faire l'objet d'une assignation à résidence, et vend poteries et fripes sur les marchés locaux. Jacques Déjean a pu s'entretenir avec des voisins d'Olivier Corel. 

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25 novembre 2015 à 8h31