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Labruguière : L'association Point Malin ne passera pas l'hiver

L'association Point Malin, basée depuis 25 ans à Labruguière, va cesser ses activités à la fin de l'année. La raison, une situation financière délicate, notamment due à la crise sanitaire.

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22 octobre 2021 à 11h33 par Axel Mahrouga

C'est une décision « crève coeur ». L'Assemblée générale extraordinaire de l'association Point Malin, basée à Labruguière (Tarn)  a voté hier soir la dissolution de la structure à la fin de l'année 2021. 

Présente depuis plus de 25 ans sur la commune, l'organisme était chargé d'accompagner environ 150 demandeurs d'emploi et travailleurs en reconversion professionnelle. 

En interne, cette fin d'activité semblait, de plus en plus, inéluctable. « Je m'étais déjà posé la question de proposer la dissolution l'an dernier », confie l'un des co-présidents, Guy Mascret. Mais cette année, au regard de la trésorerie de l'association « cela aurait été suicidaire d'aller au delà ».

Une trésorerie minée par la crise sanitaire

C'est « un faisceau d'éléments à caractère économiques », qui entraînent la fin de Point Malin. Déjà, en décembre 2020, la structure avait dû déménager d'un local prêté gracieusement par la mairie pour emménager au 12 rue Jean-Jaurès, entrainant une nouvelle source de frais, dont les loyers. Lors de ce déménagement, l'organisme n'a pas pu bénéficier d'une connexion internet et de téléphonie pendant 6 mois, ralentissant ainsi l'activité. 

Mais surtout, la crise sanitaire et les fermetures entraînées par les confinements ont empêché Point Malin d'atteindre ses objectifs fixés par ses partenaires institutionnels. « Et ces objectifs déterminent le montant de nos subventions, complète le co-président, celles de la Région, du Département, elles étaient toutes en baisse ». S'ajoute aussi un manque important des retombées de la taxe d'apprentissage, dont la perception a été contrariée par le recours massif au chômage partiel.

« Finir proprement »

Alors le 31 décembre prochain, juridiquement, Point Malin ne sera plus. En attendant la mort programmée de l'association, le co-président souhaite engager tous les moyens « pour finir proprement. On veut continuer à régler tous nos loyers et toutes les créances seront payées ». 

Pour les 150 personnes que suit l'association, « Il y aura un transfert des suivis et Pôle Emploi devrait notamment faire le relai ». 
Les deux salariées de l'organisme seront licenciées pour motif économique. Mais le co-président compte bien faire le nécessaire pour leur permettre de rebondir rapidement. L'une d'entre-elle à déjà trouvé un emploi pour le début d'année 2022. Pour l'autre, « c'est en bonne voie ».