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L’école va-t-elle craquer en Haute Garonne ?

Un syndicat du premier degré s’alarme de la situation sanitaire due au variant Omicron.

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25 janvier 2022 à 22h37 par Brice Vidal

 

Le SNUipp-FSU tire la sonnette d’alarme en Haute-Garonne « alors que l’épidémie flambe dans les écoles », le syndicat du premier degré dénonce la décision du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer « de renoncer aux campagnes collectives de tests salivaires faisant une croix sur une politique de dépistages massifs ».

 

Le protocole inapplicable

Le département de la Haute-Garonne « cumule des taux d’incidence en population générale, chez les 3-5 ans et chez les 6-10 ans supérieurs aux moyennes nationales (9 077/100 000) » et « tous les jours des écoles maternelles et élémentaires du département nous rapportent un nombre exponentiel de cas de positifs » déplore le syndicat.

« Dans une école maternelle de Toulouse ce matin, 2 enseignantes sur 5, 2 ATSEM, 2 AESH sur 3, 3 agents technique » et « le Rectorat est absent ». Sa cellule santé du Rectorat serait complètement dépassée, au point que des classes cluster restent ouvertes selon Alexia Seguin du SNUIpp FSU 31 « les classes ne ferment plus, aujourd’hui une classe où il y avait 7 cas : on a nommé un remplaçant ! ».

Les enseignants tentent « de tenir le système à bout de bras », « les équipes n’arrivent plus à suivre » et le contact traçing ne serait plus effectué « les personnels sont en épuisement professionnel à tenter de comptabiliser les cas contacts et prévenir les parents, et de recommencer deux jours plus tard ».

 

C'est pas l'école c'est une garderie

Du côté des parents c’est la galère aussi. Exemple, à l’école maternelle de Jolimont à Toulouse, peut être l’une des structures ouvertes les plus impactées. Pour Mickael un père de famille, le protocole n’est pas respecté. La classe de son fils a été touchée « il a fallu le tester mais le PCR n’était pas pris en compte, c’est l’incompréhension totale et on a dû garder notre enfant mercredi et jeudi dernier, pas simple quand on est deux à travailler ».

Même son de cloche chez Cindy, maman d'une petite fille de l'école de Jolimont « la semaine dernière la maîtresse n’était pas là parce qu’elle avait le Covid, je l’ai ramené lundi et j’ai dû revenir le chercher, c’est catastrophique il faut faire quelque chose » La solution d’urgence selon Alexia Seguin est « du personnel administratif en renfort au moins pour gérer le contact traçing » car « actuellement on ne fait plus l’école, mais de la garderie ».

Des effectifs de classes parfois réduits de moitié, des classes sans remplaçants, des équipes pédagogiques en souffrance et des parents épuisées. La grève de jeudi sera l’occasion pour le monde enseignant d’exprimer son désaccord avec la politique du gouvernement.