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L'auteur du double homicide de Lapeyrouse-Fossat : un schizophrène "en rupture de traitement"

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3 février 2020 à 16h33 par Brice Vidal

Les deux retraités ont été lardés de coups de couteau.

 

Un drame terrible s’est noué, ce samedi, près de Toulouse. Un double homicide dans un pavillon de Lapeyrouse-Fossat où un homme a tué son père et sa mère, tous deux âgés de 87 ans, dans un accès de colère et de folie. La soeur du mis en cause, âgée de 50 ans, a prévenu les gendarmes après s'être réfugiée chez un voisin. 

Un double homicide à Lapeyrouse-Fossat près de Toulouse

Le Procureur de la République, Dominique Alzéari, a donné quelques précisions ce lundi sur le déroulé des faits. Le mis en cause, Philippe, est né en juin 1962 à Toulouse.

 

La découverte des corps mutilés

15h45 samedi, la soeur du suspect se réfugie chez un voisin le visage ensanglanté (elle n'a pas été blessée). Elle déclare que son frère "Philippe a commis des violences sur leurs parents. En plein état de choc à l’annonce de leur décès, ce témoin essentiel n'a pu être entendu jusqu’ici" précise le parquet.

Les services de gendarmerie de la compagnie de Toulouse Saint-Michel arrivent sur place et constatent la présence de deux corps gisant dans la maison. Ils procèdent immédiatement à l'interpellation du mis en cause "qui se trouve dans un champ situé aux abords de l'habitation."

Les enquêteurs découvrent les corps des deux parents décédés dans l'entrée de la maison ; "l'examen opéré par le médecin légiste de Toulouse permettait d'établir rapidement que les deux parents avaient été victimes de nombreux coups portés à l’arme blanche sur les parties supérieures du corps." Les autopsies sont pratiquées à l'Institut médico-légal ce lundi 3 février.

 

L'auteur présumé du parricide interné à Marchand

Le suspect a été placé en garde à vue "mais ses droits ne pouvaient lui être notifiés au regard de son état psychique [...] muet et en complet état de prostration" ; il a été évacué vers le service psychiatrique de l’Hôpital Marchand.

Dans la soirée il était placé en hospitalisation d'office à la demande du préfet, "son état étant manifestement incompatible avec une mesure de garde à vue" affirme Dominique Alzéari.

Toujours selon le parquet qui évoque "des constatations et des opérations complexes de police technique" l'auteur des faits "ne sortait pratiquement jamais de son domicile, rencontrait de graves problèmes psychiatriques depuis longtemps, il était suivi à ce titre depuis de nombreuses années et a déjà fait l'objet au moins d'une hospitalisation sous contrainte."

Le suspect "semblait être en rupture de traitement" et son état s'était aggravé récemment "dans un contexte de tensions avec son père et au sein de la famille".

 

Une information judiciaire des chefs de meurtres sur ascendants à l'encontre du suspect devrait être ouverte rapidement.