L'ancien prêtre de Castelsarrasin avoue des agressions sexuelles

L’ancien curé Jean-Marc Desperon a reconnu des faits d’agression sexuelle sur mineur de 15 ans. L’ex-prêtre de Castelsarrasin est en garde à vue, celle-ci a été prolongée. Il a été retrouvé ces dernières heures a indiqué ce vendredi le procureur de Montauban. Sa victime n’a pas été encore entendue, mais elle aurait subi au moins 3 atteintes à caractère sexuel, de la part de l’ancien homme d’Eglise. Le suspect sera déféré devant la justice ce samedi en vue de sa mise en examen. 

 

Le Parquet de Montauban a ouvert une enquête préliminaire contre cet ancien prêtre, Jean-Marc Desperon, à la suite d'une plainte d'un père de famille. Ce dernier accuse l'homme d'Eglise d'être un "gourou manipulateur" avec son fils. Dans ses déclarations, il était aussi fait état d'attouchements de l'homme, alors qu'il était encore prêtre, sur un adolescent de Toulouse. M. Desperon, aujourd'hui retourné à la vie laïque, était arrivé dans le Tarn-et-Garonne en 1994 depuis le diocèse de Lyon dont l'archevêque est le cardinal Philippe Barbarin, sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines pour sa gestion d'anciens cas de pédophilie et visé par deux enquêtes. L'arrêt définitif de tout ministère par le prêtre remonterait à 2004 à Montauban et 2005 à Lyon, selon les deux diocèses.

 

C'est une amie du suspect qui avait signalé sa disparition, a précisé la procureure Alix-Marie Cabot-Chaumeton, lors d'un point-presse. "Des recherches avaient été entreprises jusqu'à hier 16H00, où il a été découvert à l'intérieur de son domicile, allongé et endormi", a déclaré Mme Cabot-Chaumeton. L'homme "a indiqué qu'il était parti de chez lui à Finhan, petite commune proche de Montauban, suite à l'article du samedi 16 paru dans Mediapart", a-t-elle poursuivi. "Il a laissé une lettre chez son voisin et il est parti à pied à travers champs et cela durant trois jours", a encore précisé la procureure. Dans la nuit de mercredi à jeudi, "il est revenu chez lui épuisé". Balayant les "faits d'emprise", Mme Cabot-Chaumeton a plutôt cité des révélations d'une amie de l'ex-prêtre: "il a été placé en garde à vue parce qu'il avait fait des déclarations à une amie comme quoi il aurait commis des atteintes sexuelles sur une personne de 15 ans en 2005". "Lui-même a reconnu avoir eu des attouchements sexuels sur mineur en 2005 et peut-être même en 2009", a poursuivi la procureure qui a ouvert une enquête portant sur cette période. Les faits auraient "été commis durant les vacances 2005 sur Toulouse dans la sphère familiale" de l'homme.