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Grippe aviaire dans le Tarn : c'est confirmé !

Un élevage d'Almayrac, près de Carmaux, a été décimé. 

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2 décembre 2016 à 10h10 par Brice Vidal

Un foyer de grippe aviaire H5N8, "hautement pathogène" pour les oiseaux mais "inoffensif pour l'homme", a été détecté dans un élevage de canards du Tarn, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture. Ce virus avait une première fois été détecté le 26 novembre dans le Pas-de-Calais sur des canards sauvages. Son apparition, dans un élevage cette fois, "ne permettra pas à la France de recouvrer le 3 décembre, comme envisagé, son statut indemne d'influenza aviaire", précise le ministère dans un communiqué. Or ce statut est indispensable pour exporter volailles et foie gras dans de nombreux pays hors d'Europe. "Pour autant, les normes internationales de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), sur la régionalisation des maladies animales doivent s'appliquer, et les exportations des produits de l'aviculture française doivent se poursuivre", soutient le ministère.

 

Dans cet élevage d'Almayrac, une forte mortalité des canards (2.000 sur les 5.000 que comptait l'exploitation) avait été signalée et a entraîné des prélèvements pour analyse en début de semaine. L'Anses, l'agence de sécurité sanitaire de l'alimentation, a confirmé jeudi la présence d'un "premier foyer d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8". De nombreux cas ont été déclarés en Europe ces dernières semaines et "le rôle des oiseaux migrateurs apparaît prépondérant dans la diffusion de ce virus", indique le ministère, soulignant que ces nouveaux cas ne présentent aucun lien avec l'épisode survenu l'an dernier dans le Sud Ouest de la France. La Direction départementale de la protection des populations du Tarn a immédiatement mis en place les mesures de gestion et de protection prévues par la réglementation européenne, souligne le ministère. Une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km sont mises en place autour de l'élevage. Les canards de l'exploitation infectée vont être abattus.

 

Suite à une enquête de traçabilité en aval, des abattages préventifs d'animaux seront réalisés dans les exploitations liées épidémiologiquement au foyer détecté. Une surveillance renforcée sera mise en place autour de ces exploitations, avec là encore l'instauration d'une zone de protection de 3 km ainsi qu'une zone de surveillance de 10 km. Le Ministère de l’agriculture appelle à la vigilance tous les acteurs, notamment les éleveurs, les chasseurs, les propriétaires particuliers de basses-cours, les autres détenteurs d’oiseaux et les vétérinaires pour tout mettre en oeuvre pour protéger la France de la propagation de ce virus. Cela passe en particulier par une application sans faille des mesures de biosécurité (mesures détaillées dans l’arrêté ministériel du 8 février 2016) et de signaler de toute mortalité d’oiseaux. Enfin, le dispositif global de gestion du risque lié à la faune sauvage a été revu sur la base d’un avis de l’ANSES. Un arrêté a été publié ce jour pour clarifier les dispositions applicables au transport et au lâcher de gibiers à plumes dans les zones humides à risque particulier.

 

Source : AFP.