ActualitésHaute-Garonne

Grève des enseignants : pas de service minimum d'accueil à Toulouse

Il va falloir compter sur le système D pour faire garder les petits toulousains ce jeudi.

100%

12 janvier 2022 à 13h27 par Brice Vidal

 

La mairie de Toulouse ne mettra pas de Service Minimum d’Accueil (SMA) en place ce jeudi, alors que la grève des enseignants s'annonce très suivie. "Impossible à mettre en œuvre avec l’interdiction de brasser les élèves exigé par le protocole sanitaire en vigueur dans les écoles" explique la collectivité. La mairie précise qu'il n'y aura pas non plus de repas servis dans les cantines "pour éviter, face à l’incertitude des effectifs, un trop grand gaspillage alimentaire". Les enfants qui auront classe seront accueillis avec un panier repas. Par ailleurs, deux écoles sont ouvertes "pour que soit organisé un accueil des enfants des personnels indispensables à la crise" (soignants notamment) "lorsque que leur école ou classe est fermée et que les parents n’ont aucun autre moyen de garde". Les parents concernés ont été informés.

 

Une rentrée 2022 chaotique

A l’initiative de la FSU, une intersyndicale regroupant la quasi-totalité des organisations syndicales de l’Education (FO, CGT Educ’action, SUD Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT, SNALC...) appelle à la grève jeudi 13 janvier. Dans l’académie, des rassemblements sont prévus dans tous les départements, notamment à Toulouse avec une AG à 10h devant le lycée Saint-Sernin puis une manifestation à 14h au départ de la place Arnaud Bernard. Les mécontents dénoncent une rentrée de janvier "chaotique" (protocole sanitaire en vigueur indigent, ouverture aléatoire des fenêtres, plus aucun auto-test disponible...) et "une responsabilité du ministre est pleine et entière" ; "il faut de toute urgence équiper les personnels en masques au moins chirurgicaux, voire FFP2 ; doter les établissements de capteurs de CO2 en nombre suffisant" expliquent les syndicats. 

 

Des parents qui comprennent

Même certaines écoles privées, cas rarissime, devraient rejoindre le mouvement. Et les parents d’élèves comprennent la colère. Florilège de réactions près d'une école de Toulouse : "on va s'organiser au dernier moment, on va faire appel à des amis et des voisins, on n'a pas la famille sur place [...] ca devient pénible [...] ils ont raison de vouloir des masques et des systèmes pour le CO2 [...] le pire ce sont la façon dont les professeurs sont traités depuis le début de l'année..." pouvait-on entendre.