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Et si Scopelec renaissait de ses cendres à Toulouse pour devenir NewScope ?

Le nouveau président de la société coopérative en redressement et l’union régionale des Scop Midi-Pyrénées proposent une offre de reprise. Découvrez-en les contours.  

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18 novembre 2022 à 18h14 par Brice Vidal

 

Est-ce un coin de ciel bleu pour les salariés du sous-traitant d'Orange Scopelec, abonnés au brouillard et à la grisaille depuis quelques mois ?

 

1450 salariés conservés sont 200 à 250 en Occitanie

Une offre de reprise de Scopelec va être déposée par le nouveau patron de l'entreprise, Carlos Verkaeren, devenu président du directoire à la suite de l’ancienne direction brouillée avec son principal client : Orange. « On est de loin l’offre mieux-disant au plan social, on garde 1450 personnes, soit 84 % des personnels non-cadres, c’est une offre raisonnable qui permet en même temps à l’entreprise de redémarrer dans de bonnes conditions. »

Chez ce spécialiste du déploiement de la fibre, 200 à 250 personnes seraient conservées sur l’Occitanie ainsi que 20 agences sur 65 maintenues avec un siège social qui passerait de Sorèze (81) à Toulouse. Le 8 décembre le tribunal de commerce de Lyon doit décider d’un repreneur, il y a six offres en tout.

 

L'ancienne direction avait tout faux ?

Pour Carlos Verkaeren, Scopelec aurait juste été mal gérée depuis 2018 « il y a eu des défauts de gouvernance et une dégradation de la performance » ;« Scopelec existe depuis 50 ans et les performances opérationnelles se sont dégradées depuis 5 ans ». Cyrille Rocher directeur de l’Union régionale des Scop, estime que la direction précédente a trop longtemps « diabolisé Orange dans une sorte de théorie du complot ».

« Nous discutons à nouveau avec Orange qui nous soutient, les relations sont apaisées on peut reconstruire sur de bonnes bases avec eux, c’est fondamental » explique le boss pour qui la défaillance de Scopelec « n’a rien à voir avec le fait que ce soit une société coopérative, je suis convaincu par ce modèle, quand les salariés sont au capital de l’entreprise, à la fin, vous avez une boite plus pérenne, plus performante et plus rentable » affirme-t-il.

Née en Occitanie, Scopelec a compté jusqu’à 3000 salariés et 375 millions de chiffre d’affaires. Aujourd’hui l’entreprise « perd entre 2 et 3 millions d’euros par mois ». Dans ce projet suivi très attentivement par la région Occitanie, Orange ne devra abonder qu'à  20 - 30 % du chiffre d’affaires d'ici 2027, CA qui devra atteindre les 200 millions d’euros à la même date. Si New Scop est choisi...