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Eolienne brisée dans le Lauragais : "on a peur !" explique un riverain

Une des onze éoliennes d'un parc exploité par Voltalia, à St Félix-Lauragais, a perdu ses ailes. Un riverain saisit la préfecture.  

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5 avril 2022 à 11h14 par Cécile Gabaude

 

Les opposants à l'implantation de ce parc éolien estiment, "une fois de plus" ne pas avoir été entendus.

C'est sur la zone industrielle d’éoliennes de Montégut Lauragais, Saint-Félix Lauragais et Roumens, exploitée par Voltalia que s'est produit l'incident ce samedi 2 avril 2022.

Une éolienne du site a été endommagée, une des trois pâles s'est fendue en deux et pend depuis dans le vide. Selon les gendarmes, il ne sagirait pas d'un acte de vandalisme et les causes de l'incident restent un mystère. En conséquences le secteur est bouclé, les communes de Roumens et de Saint-Félix ont pris des arrêtés interdisant l’accès au site qui est proche d'un  parcours de randonnée.

 

 

Côté riverains, c'est l'inquiétude: "Si aujourd’hui la réglementation exige 500m entre l’implantation de parc éolien et des habitations (alors que nous réclamons de revenir à 1,5km) 3 ont été installées, en 2009, à 380 m de la maison de Jacques", un agriculteur à la retraite, précise le collectif Toutes Nos Energies.

Lorsque Jacques s'est installé dans le Lauragais, c'était pour trouver le calme. Alors quand les éoliennes ont été implantées, le sentiment de colère s'est installé, "tout le monde s'en fou", et le petit coin de paradis s'est transformé en enfer. Vivre à côté de ces mâts, "c'est épouvantable", nous explique-t-il, "on a du bruit en permanence, surtout quand il y a du vent".

L'ancien agriculteur dit souffrir du syndrome éolien avec notamment des vertiges qui seraient liés, selon lui, à des infrasons. Sans oublier que quand le soleil se lève à travers les pâles, "c'est à vomir".

Selon Jacques, les machines situées près de chez lui sont usées et il pense que c'est le vent qui a entrainé l'incident. "On a peur", nous dit-il, "car elles sont proches de la maison".

Du coup, excédé, l'ex agriculteur a écrit un courrier au Préfet de la Haute-Garonne et Préfet de la Région Occitanie, lui demandant de faire arrêter les machines trop proches de chez lui. "Si un morceau tombe sur ma maison, je fais quoi?", s'inquiète Jacques. S'il n'obtient pas de réponse de la Préfecture, alors il est prêt à interpeller en plus haut lieu, jusqu'au Président de la République.