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Coronavirus : le département des Pyrénées-Orientales va-t-il bientôt passer au seuil d'alerte renforcée ?

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6 octobre 2020 à 14h29 par John Bourgeois

Si la situation épidémique tend à s'améliorer depuis deux semaines, de nombreux cas sont constatés dans les milieux sportifs et les Ehpads.


Qu’en est-il de la progression de l'épidémie du coronavirus dans les Pyrénées-Orientales ? Si plusieurs grandes métropoles ont dépassé le seuil d’alerte renforcée voir maximale, le pays catalan reste lui pour l'instant en seuil d'alerte. Pour passer au seuil d'alerte renforcée par exemple, la métropole perpignanaise doit dépasser un taux d'incidence de 150 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 0000 habitants, et un taux d'incidence chez les personnes âgées au-dessus des 50 pour 100 000.

Le département est-il proche de ces chiffres ? La réponse est non pour Guillaume Dubois, secrétaire départemental de l'Agence Régionale de Santé (ARS). "On est bien sûr en zone de circulation active du virus, mais il n'y a pas d'aggravation de la situation, puisque le taux d'incidence a baissé. À ce jour, il y a un taux de 88,7 pour 100 000 habitants (à plus de 90 il y a deux semaines), et la pression sur l'hospitalier ne se fait pas encore sentir", explique-t-il.

Un taux de positivité des tests plus bas que la moyenne régionale

Depuis deux semaines, la situation tend même à s'améliorer dans les Pyrénées-Orientales, puisque le taux d'incidence a baissé et le nombre d'hospitalisations n'augmente pas (22 hospitalisations, dont 2 patients en réanimation).  Le taux des positivité des tests est même lui bien inférieur à la moyenne régionale (6,2% contre 7,5 en moyenne en Occitanie). "Si le niveau d'hospitalisation reste stable et que le taux de positivité des tests est en dessous de la moyenne régionale, on ne passera pas en zone d'alerte maximale. En tout cas pour l'instant, on est loin de tous les critères. Sur les 13 départements de la région Occitanie, on est le septième au niveau des critères", ajoute Guillaume Dubois.
 

Guillaume Dubois, secrétaire départemental de l'Agence Régionale de Santé


Deux points de vigilance 

Si le virus circule un peu moins vite qu'avant, c'est grâce "aux mesures de renforcement des gestes barrières dans plusieurs communes du département", selon le secrétaire départemental de l'ARS, qui constate également une situtation plus apaisée dans les établissements scolaires. Cependant, de nouvelles zones attirent désormais l'attention des autorités sanitaires : les milieux sportifs et les Ehpad. "Il y a à peu près une dizaine d'Ehpads où nous avons des cas de Covid et quatre Ehpads où il y a des clusters, mais qui sont maîtrisés." Une attention particulière est donc portée à la tranche des 50-70 ans, où le nombre de cas est d'ailleurs plus élevé que la moyenne régionale. Le taux d'incidence dépasse même le seuil indiqué de l'alerte renforcée. 

Autre point de vigilance, celui des milieux sportifs. "On a pas mal de signaux sur les clubs de sport, de football, mais surtout de rugby. Et puis les salles de fitness, où là, il faut redoubler de vigilance", affirme Guillaume Dubois, qui révêle avoir dû, en accord avec la préfecture, prendre la décision de fermer une salle de sport perpignanaise pendant une semaine, pour cause de trop nombreux cas de Covid constatés. 

Pour l'heure Les Pyrénées-Orientales sont encore loin de rejoindre Toulouse et Montpellier en seuil d'alerte renforcée, mais la plus grande vigilance reste de rigueur. À noter qu'un quarantième décès est à déplorer depuis ce premier week-end d'octobre dans le département. 
 

Guillaume Dubois