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Castres : les grévistes s'invitent aux voeux de l'hôpital

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17 janvier 2020 à 10h55

Les grévistes se sont invités hier soir à la cérémonie des vœux de l’hôpital du pays d’autan.

Plusieurs mouvements de grève ont éclaté au CHIC tout au long de l’année passée, et sont toujours en cours pour certains. Ils concernent les personnels soignants, les manipulateurs radio ou encore la médecine gériatrique, entres autres.

Hier, un représentant du personnel s’est exprimé durant quelques minutes. Il a dessiné un tableau très sombre de la situation de l’hôpital public : « il n’est plus attractif, de moins en moins de professionnels veulent venir y travailler, les départs sont exponentiels, a-t-il assuré, avant de s’adresser aux élus présents : mesdames et messieurs les décideurs, aidez-nous, de vos décisions découleront les soins de demain ! »

 

Une année 2019 très riche

 

La cérémonie des vœux était aussi l’occasion pour le directeur Philippe Péridon de dresser le bilan de l’année écoulée : avec 41 000 passages aux urgences l’an dernier, le CHIC Castres-Mazamet est le deuxième service d’urgence de la région derrière Purpan !

2019 qui a vu se concrétiser ou se développer de nombreux projets marquants pour la santé dans le Tarn : c’est le cas de la télé expertise, qui permet le lien rapide entre les médecins de ville et les médecins hospitaliers, de la télé surveillance, qui permet à des patients d’être surveillés à domicile, ou encore du développement des unités de soins de suite. « C’est le signe d’un établissement dynamique qui se porte bien » estime le directeur Philippe Péridon.

 

L’enjeu de 2020

 

En 2020, l’un des enjeux sera de réussir à attirer de nouveaux médecins.

Cible désignée, les jeunes internes qui se forment à l’hôpital castrais. Le docteur Marie-Noelle Cufi est la présidente de la communauté médicale du CHIC : « nous devons pouvoir leur faire part d’un projet où ils pourront se réaliser. Ils doivent se sentir en sécurité parmi nous, soutenus, épaulés. Il faut aussi continuer à proposer des actions innovantes, prendre part à la recherche, utiliser les nouvelles technologies, pour attirer les jeunes praticiens. »

2020 pourrait aussi voir l’Etat, comme annoncé dans le plan santé ces derniers mois, reprendre tout ou partie de la dette des hôpitaux français. « Nous attendons beaucoup de ce plan » assure Philippe Péridon, qui rappelle que la dette du CHIC est de 80 millions d’euros.