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Les élus régionaux ont choisi : la nouvelle région s'appelle désormais Occitanie

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24 juin 2016 à 15h33

Les conseillers de la région issue de la fusion territoriale entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont baptisé la nouvelle entité "Occitanie", un choix controversé effectué vendredi en assemblée plénière à Montpellier. Le nom "Occitanie", auquel est ajouté le sous-titre "Pyrénées-Méditerranée", a été adopté par 85 voix pour sur 158 conseillers à l'issue d'un vif débat. Huit membres de la majorité de la socialiste Carole Delga n'ont pas validé ce choix. Un total de 60 conseillers régionaux se sont prononcés contre. Cette décision ne sera officielle qu'après la validation du Conseil d'Etat devant intervenir avant le 1er octobre. Le nouveau nom était arrivé largement en tête d'une consultation citoyenne à laquelle avaient pris part près de 204.000 personnes. Carole Delga, qui n'avait jusque là pas semblé favorable à "Occitanie", considéré comme une véritable provocation par les Catalans et jugé "ringard" et inutilisable à l'international par les milieux économiques, l'a finalement proposé au vote des élus, tout en y ajoutant "une référence permanente" aux Pyrénées et à la Méditerranée. Elle a assuré dans son discours que ce nom serait "fédérateur" et "ne laisserait personne au bord du chemin", annonçant vouloir "ouvrir un nouveau dialogue avec la culture catalane". Les prises de paroles précédant le vote ont donné lieu à des échanges musclés entre Mme Delga et des élus de l'opposition. Stephan Rossignol (Les Républicains) a fustigé le choix d'"Occitanie" y voyant "une véritable usurpation historique et géographique", le terme originel recouvrant 38 départements de la France actuelle. Il a dénoncé de la part de Mme Delga un "marchandage politicien" avec son allié EELV Gérard Onesta, qui a exigé au nom de la démocratie participative le respect des résultats de la consultation citoyenne organisée en mai et juin. France Jamet, au nom du Front national (40 élus) a qualifié cette consultation de "fiasco". Elle a estimé qu'"Occitanie" était "une expression militante et clivante" et a regretté que le "nom historique de Languedoc" ait été écarté. La résolution votée vendredi fixe également le chef-lieu de la région à Toulouse et les réunions des assemblées plénières dans "l'aire urbaine de Montpellier", qui a perdu son statut de capitale régionale à la suite de la fusion.