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Au sud de Toulouse, la désespérée avait tenté d'assassiner son fils de 5 ans

Une femme de 45 ans comparait à partir de vendredi devant la Cour d’Assises de Haute-Garonne pour une effroyable tentative d’assassinat.    

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3 février 2022 à 23h26 par Brice Vidal

 

C’est un drame familial extrêmement pénible et dérangeant que s’apprête à juger la Cour d’Assises de Haute-Garonne.

Une femme de 45 ans est accusée de tentative d’infanticide. « On ne peut pas vivre sans toi, la grosse et ton fils te disent adieu » : après avoir envoyé ce texto lapidaire à son ex-compagnon Sylvie* fonçait dans un arbre en voiture, avec Teddy* son fils de 5 ans installé sur le siège passager. Les faits se sont produits à Huos, près de Saint-Gaudens. La mère de famille, désespérée, venait d’apprendre que son compagnon et père de son enfant la quittait pour vivre avec sa secrétaire. Le banal adultère a ainsi viré à la tragédie.

 

Elle aurait désactivé l’airbag du petit

 

Le 1er décembre 2019, lors de l’intervention des pompiers et des gendarmes, un secouriste entend la mère de famille s’excuser. Elle, et surtout l’enfant, s’en tireront de justesse. Le pronostic vital de Teddy a été un temps engagé : contusions pulmonaires, fracture du foie, désinsertion du tube digestif, fracture des vertèbres. Il portera un corset pendant 83 jours. Mais vivra.

Sur la route aucune trace de freinage. Sa mère a foncé à presque 80 km/h tout droit dans l’obstacle. Pire, elle reconnaitra avoir désactivé l’airbag pouvant protéger son enfant à qui elle bouclera tout de même la ceinture, avant de lui promettre « un long voyage ».

 

Elle reconnait les faits

 

« Il est à moi je ne voulais pas le partager » expliquera-t-elle durant l’instruction. Au-delà du geste de cette mère à la volonté infanticide qu’une société ne peut accepter, la Cour aura la lourde tâche de trouver la juste sentence pour cette femme délaissée, au casier judiciaire vierge. Décrite comme « malléable, dépendante et soumise » par les experts, elle a expliqué sa pulsion meurtrière et autodestructrice par « un état de colère intense » et a reconnu avoir « voulu tuer son fils » après avoir aperçu la secrétaire de son compagnon. L'accusée est défendue par Mes Ravyn Issa et Apollinaire Legros-Gimbert, la partie civile sera représentée par Mes Carbon de Sèze et Catherine Mounielou. 

Le procès de cette Tarbaise court jusqu’en début de semaine prochaine, elle risque la réclusion criminelle à perpétuité.