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Acte VI : prison ferme pour un Toulousain, ancien pompier de Paris

La vidéo de son arrestation musclée a fait le tour des réseaux sociaux. 

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27 décembre 2018 à 9h32

Les policiers parlent de cette arrestation comme "celle ayant donné le plus de fil à retordre" samedi. Un jeune homme de 27 ans a été jugé en comparution immédiate ce mercredi. Arrêté rue d’Austerlitz, en marge de l’acte VI des gilets jaunes, cet ancien pompiers de Paris (lors de son service civique) a jeté des projectiles sur les forces de l’ordre avant de se faire interpeller. La victime du projectile : un fonctionnaire de la Brigade de recherche et d'intervention. 
 

Interpellation mouvementée 

La vidéo de son arrestation musclée a fait le tour des réseaux sociaux. Originaire de Pins-Justaret, le prévenu n’a jamais été condamné. Pour autant, dans son sac rouge, les enquêteurs retrouvent un arsenal impressionnant : mini-chalumeau, marteau, ciseau, lance-pierre, pétards et barres de fer - servant de rampes de lancement aux pétards selon le prévenu. Pas vraiment l’attirail d’un pacifiste...

A l’audience le garçon, calme et clair dans ses explications, affirme qu’il a des "motifs politiques" que "pour se faire entendre par la société : il faut faire du grabuge". Il avouera aux policiers lors de sa garde à vue être venu "casser les banques qui lui prennent son argent". Son dernier mot - plus tempéré avant le délibéré -  "en 3 jours de détention j’ai appris qu’il vaut mieux être armé intellectuellement pour défendre son point de vue". Ça n’empêchera pas le tribunal de taper fort à son tour : 6 mois de prison dont 3 avec sursis et maintien en détention. Le tribunal aura suivi les réquisitions du parquet. 


Cris d'indignation à l'annonce du délibéré

La sentence a été accueillie par quelques éclats de voix hier. Une dizaine de dossiers concernait des gilets jaunes et leurs soutiens étaient présents. Quelques-uns estimant que le prévenu a été condamné "sans preuve". Le prévenu écope aussi d’une interdiction de port d'arme et d’une interdiction de manifester pendant 2 ans en Haute-Garonne. 

 


Ci-dessous l'interpellation du prévenu. Vidéo filmée, titrée et publiée par des Gilets jaunes.